compétences psycho-sociales - jeu - famille - idée
Jouer : l’essentiel
 
 Dans notre système éducatif français, l’instruction est obligatoire mais pas son mode de transmission. En effet, les familles font le choix de pratiquer en institution scolaire pour la grande majorité, qu’elle soit privée, public, religieuse, bilingue, ou encore inscrite dans un réseau d’école française à l’étranger mais certaines familles font le choix de pratiquer une instruction en famille (IEF).  
La pandémie actuelle due au coronavirus a fait de l’école à la maison, une « continuité pédagogique ».
Par conséquent, il existe une multitude de façon de transmettre, d’enseigner. Certains parents m’ont parlé de groupes whatapss, de plateformes éducatives, de classes interactives… Il existe également des retransmissions à la télé… bref les ressources éducatives ne manquent pas en ce temps de confinement, mais cela ne doit être en aucun cas une source de STRESS !
Il n’y a pas de recette miracle, juste un mantra*, à délivrer pour ne pas CULPABILISER ! Vous ferez du mieux que vous pourrez avec les conditions qui sont les vôtres ! »
Vous n’êtes pas enseignant. Rappelons que c’est un métier ô combien exigeant avec un certain nombre d’années de formation 😉 Peut-être que vous travaillez encore, ou que vous êtes confinés en famille. Dans tous les cas, à vous tout seul, vous ne pouvez pas créer une ambiance de classe, être un.e AVS, un.e prof, un.e CPE… etc, du jour au lendemain 😉 
Vous êtes des parents, et c’est déjà très bien !.
Et parce que, mon but est « de vous accompagner pour vous faire gagner en sérénité », je vous propose, par cet article, de déculpabiliser et de voir tout ce que vous travaillez déjà avec votre enfant, sans même le savoir.
Bienvenue dans le monde des compétences psy-sociales ! 
Kesako ? Qu’est-ce que cela signifie ?
L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit les compétences psychosociales comme « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son propre environnement. »
Vous allez me dire, très bien mais concrètement comment cela se passe ?
Les compétences psychosociales sont au nombre de 10.Elles sont souvent utilisées en binôme.
Je vous propose pour chaque binôme de compétences quelques illustrations avec votre quotidien 😉 Pourquoi ?
Pour vous donner des idées d’adaptation, que vous soyez parents ou enseignants, pour vous dire aussi de prendre le temps, ce temps qui vous est donné. Allez c’est parti 😉
  1 – Savoir gérer son stress / Savoir gérer ses émotions
Un binôme de compétence qui colle parfaitement à la période actuelle. La pandémie du coronavirus peut également devenir un facteur de stress chez les enfants. Comment le percevoir ? par des changements d’humeur, une irritabilité, des malaises physiques (maux de tête, maux de ventre etc), des troubles du sommeil (cauchemars, réveils fréquents…)
Une liste non exhaustive qui doit vous alerter !
Ma fille, Hanalei, de 6 ans, se réveillait la nuit, vers 22-23h, en prétextant qu’elle voulait prendre des douches La première fois, ok, la deuxième fois, on se dit bizarre, la troisième fois, on pousse le questionnement. On explique que cela ne peut pas durer de se lever la nuit pour se doucher et puis, en discutant on découvre la peur du virus, qu’il soit sur elle, et que ce méchant virus tue son papa (infirmier)… On a simplement discuté, cherché des images, raconté ce que l’on savait, et les manières de se protéger. Et c’est passé.
Cela peut arriver à tout le monde, et il faut prendre le temps d’en parler, vous pouvez aussi dessiner ! Vous trouverez sur le site de l’unicef, des idées pour aborder ce sujet.
L’épisode du coronavirus devient alors un moyen de parler de ses émotions. Parfois c’est nouveau pour les enfants, et pourtant ô combien nécessaire aux apprentissages, à leur développement.
Comment ?
Par exemple en regardant le dessin animé « Vice Versa » pour ensuite discuter des différentes émotions !
Education - émotions - CPE
Oui, j’ai évoqué de mettre des enfants devant un écran (bien sûr pas avant 3 ans 😉  
Gardez en tête que dès que vous choisissez le film dans l’intérêt des enfants, que vous le regardez en famille, et qu’ils ne sont pas des séries de dessins animés à l’enfilade faisant office de garderie, cela devient un vrai outil de communication 😉
On peut même y voir le début d’une séquence pédagogique avec l’éveil du sens critique 😉
Pour les enseignants, pourquoi ne pas proposer des séquences vidéos, des films à voir en famille pour en discuter et ensuite en parler avec vous, ou vous en faire un résumé…Concernant l’usage des émotions, vous pouvez utiliser l’humeuromètre qui consiste à demander à l’élève comment il se sent face à cette évaluation, heureux, moyen, triste. Les apprentissages sont également d’excellents révélateurs d’émotions 😉
2 – Avoir une pensée créative // Avoir une pensée critique
Profitez de ce temps pour savoir justement ce que votre enfant aime, ou n’aime pas. Dans une classe, les élèves ont, parfois, du mal à trouver leur place, c’est un apprentissage de tous les jours eh bien là ils peuvent s’exprimer, ils sont avec vous, encouragez-les à le faire ! Évoquer leur place à l’école. Ce confinement peut vous rapprocher et vous allez peut-être en apprendre des choses 😉
Exemples ?
En se replongeant dans leurs souvenirs d’école ou bien encore dans les albums photos familials. Chaque évènement est vécu différemment même au sein d’une même famille. On ne se souvient pas forcément des mêmes choses et c’est ce qui rend l’échange riche. Les enfants découvriront qu’ils sont d’une même famille mais qu’ils peuvent avoir des avis, et des ressentis différents. C’est une belle expérience.
Pour les enseignants, vous pouvez très bien demander aux élèves de « critiquer » les séquences, qu’est-ce qu’il apprécie ou moins en posant bien sur des questions orientées pour éviter le « j’aime pas » « c’est nul » 😉
Pour le côté créatif, je suis sur que vous le faite déjà, de la peinture, du dessin. Vous pouvez créer un journal de confinement en dessinant votre lieu d’habitation, en faisant les portraits des membres de la famille, des animaux, en racontant vos souvenirs. Vous pouvez également faire des photos de famille, l’application Pinterest vous proposera de nombreuses idées sur leurs sites.
3 – Avoir conscience de soi // Avoir de l’empathie pour les autres
Précédemment, vous avez travaillé autour du goût de vos enfants mais aussi de leurs caractères, leurs personnalités. Tout ce travail conduit à leur faire prendre conscience de ce qu’ils sont, et des autres. Cette configuration leur permet d’être élève aux côtés des membres de famille. Les autres ne sont plus des camarades de classes mais des frères, des sœurs, des parents, des oncles, des tantes, des tuteurs…
Pour développer cette compétence, rien de plus simple que de passer du temps ensemble, à travers des activités, comme jouer à des jeux de société, faire des puzzles, des jeux de coopération….Cuisiner ensemble ! Compter les morceaux de pommes de la tarte ou réviser les fractions sur une recette de quatre quart breton 😉 Je compte sur vous. Partagez-moi vos idées.
Toutes ces expériences permettent à vos enfants, d’exister en tant que personne. Et tout cela, elles leur serviront à leur retour en établissement scolaire. Ils auront pris du temps pour eux, avec vous, toute cette confiance ne sera pas inutile. Pour les collégiens et les lycéens, c’est aussi l’occasion de travailler sur leurs centres d’intérêts afin de mieux cibler la question de l’orientation. (Pour aller plus loin, n’hésitez pas à me contacter, bonjour@emelineleplain.fr)
Il est primordial de ritualiser la journée, on en parle aussi ici (https://emelineleplain.fr/2020/03/23/le-confinement/) pour prendre soin de soi (le rituel du matin) et des autres (le partage des tâches !) Cette expérience fera grandir tout le monde 😉  
En prenant des nouvelles de leurs élèves, lors de confinement, les enseignants contribuent également à ce sentiment d’appartenance. Les liens pourront s’en trouver transformés également à la rentrée.
4 – Savoir résoudre des problèmes / Savoir prendre des décisions
Le confinement induit le fait de vivre en famille, 24h/24, dans un lieu parfois exiguë… et où   bien sûr, le monde des bisounours est troqué contre celui du partage des tâches avec tout ce que cela implique. Il y a aura forcément des moments de tension, surtout en fonction du lieu de confinement, mais c’est l’occasion d’apprendre en famille, la règle des 4c :
 Se Calmer, Communiquer, Chercher les solutions et Choisir la meilleure.
Des frères et sœurs se disputent, on les invite à se calmer, à discuter de ce qui s’est passé, ils doivent vous proposer une solution, et ensemble vous vérifiez si les solutions sont envisageables. Il est important de rappeler que c’est aussi à vous de prendre des décisions !
Vous êtes chef de famille, vous êtes les parents de ces enfants et vous savez mieux que quiconque ce dont ils ont besoin.
Ils ont besoin d’apprendre certes, mais ils n’ont pas besoin d’être stressés chez eux.
Tout comme les enseignants ont besoin de faire leur travail mais je n’en connais aucun qui a pour but de vous stresser ou de stresser vos enfants. Écrivez-lui que cet exercice n’a pas pu être fait, que là, c’était dur, que vous avez pris une journée pour faire autre chose comme bosser des compétences psychosociales, vous les avez toutes là 😉 vous pouvez très bien utiliser l’humeuromètre lorsqu’il fait l’exercice 😉 et vous le transmettrez.
Je ne vous dis pas de ne pas contribuer à l’instruction de vos enfants, je dis que l’adaptation est possible tout comme l’individualisation des parcours en établissement scolaire 😉 Et les professeurs connaissent vos enfants, continuez de leur faire confiance. Profitez de ce temps là pour justement créer un lien différent, c’est nouveau pour tout le monde.
En Polynésie française, je sais que c’est difficile pour certaines familles en terme de téléphonie, moyens informatiques. Si vous lisez cet article et que vous pensez à quelqu’un, donnez-lui ce conseil de ma part, : Pour le scolaire, relisez avec vos enfants, leurs cahiers, refaites les exercices des cours passés. Le but est de maintenir un rythme de travail afin que l’élève ne se sente pas en vacances longue durée et oublie ses acquis. Quand on dit rythme de travail, on ne dit pas 8 heures par jour, hein 😉 Et si ce n’est pas possible, tant que vous passez du temps avec votre enfant, tout se passera bien, et là aussi pas huit heures par jour. Tout le monde a besoin de plage horaire solo, de repos 😉 j’en parle ici aussi, https://emelineleplain.fr/2020/03/30/confinement-acte-2/ 
5 – Communiquer efficacement et être habile dans les relations interpersonnelles
La situation actuelle dûe au coronavirus se prête facilement à ce binôme de compétence. Vous devez communiquer avec l’institution scolaire, vos collègues, avec vos enfants, votre conjoint mais pas seulement…
N’oubliez pas les grands-parents, le reste de la famille, les amis… par des mails, des vidéos, des lettres.
La communication peut également passer par le corps, et pourquoi pas danser, décharger toutes les tensions avec vos enfants en organisant une boom 😉
Amusez-vous ! C’est le moment de créer de bons souvenirs, malgré les circonstances. Et si vous avez le sentiment de ne pas y arrivez, faites-vous accompagner, je suis là juste à côté 😉
J’espère que désormais les compétences psycho-sociales n’ont plus aucun secret pour vous ! Que vous avez le cœur déjà plus léger autour de cette continuité pédagogique car OUI vous en avez fait des choses avec vos enfants.  Dites-moi ce que vous faites. Je partage vos expériences sur mon compte instagram : emelineleplain. Rejoignez nous !
Si cela vous a plu, n’hésitez pas à partager, à inviter des amis ou à partager ce lien, avec ceux qui en ont besoin 😉
A bientôt
*Mantra : formule sacrée

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